Enième rebondissement dans la réalisation de mon court métrage La Vieille Dame.

Pour rappel, tournage avec les comédiens (sur fond vert) a été réalisé en Novembre 2008... ce qui fait plus de 6 ans que je porte ce court métrage à bout de bras.

Je vous ferai grâce du nombre sidérant d'incompétents, de bras cassés et de mythomanes qui ont oeuvré (ou prétendu le faire !) sur ce film pour aller directement au but.

Après avoir demandé à un ami d'extraire un certain nombre d'éléments des fonds verts, j'envoie une copie d'une image traitée à la personne qui s'occupera du montage final (effets, compositing, etc) qui me dit que le format d'image n'est pas bon: le format est du HD (1280x720 pixels) et non du Full HD (1920x1080 pixels).

En d'autres termes, les images dérushées ont une qualité insuffisante pour être exploitées sur matériel HD ou être diffusées en salle... ce qui est quand même le but ! Il faudrait, dans l'absolu, augmenter l'image de 50% pour la transformer en image full HD.

Quand vous savez qu'on ne peut agrandir une image que de 10% pour ne pas subir de perte de qualité, je vous laisse deviner ce que ça donnerait avec un agrandissement de 50%.

Changement de cap décisif pour éviter de perdre encore des années: transformer les images filmées en animation.

Pour ce faire, je vais imprimer toute ou partie des images tournées et les reprendre une à une, à la main, sur une feuille blanche: c'est la méthode du rotoscope.

Et pour éviter que le rendu ne donne un dessin trop raide, je vais animer le tout à la façon de Bill Plympton: une animation pas aussi souple que les films de Disney mais d'une extraordinaire énergie: voyez vous-même !

Voici un avant/ après d'une image tournée sur fond vert et son adaptation en crayonné à partir de l'image-source.

AVANT

APRES (très vite crayonné et sans le décor)

A suivre...

Voici ma modeste contribution (peu inspirée, je vous l'accorde... car l'envie de faire de l'humour n'est pas au rendez-vous) pour m'élever contre le massacre qui a eu lieu à la rédaction de Charlie Hebdo ce 7 Janvier 2015.

Massacre d'artistes satiriques à qui la liberté de la presse (et son indépendance) dans le beau pays qui est le nôtre doit beaucoup.

J'espère qu'une telle "une", en forme de pied-de-nez de sale gosse, les aurait fait marrer.

Dans les années 80, un mec rigolard faisait des caricatures que j'adorais dans Récré A2 (et aussi dans Droit de Réponse quand je veillais un peu plus tard !).

 
Plus tard, j'ai retrouvé son mythique et génial personnage du "Beauf" dans Le Canard Enchaîné, que lisait mon grand-père et mon père.

 
Ado, j'ai commencé à copier certains de ses dessins pour m'apprendre à dessiner mieux.

 
Plus tard encore, un collègue de travail m'a fait découvrir Charlie Hebdo, dans lequel j'ai pu découvrir d'autres dessins satiriques de ce prince irrévérencieux, ambassadeur de la liberté d'expression... mais toujours avec talent et finesse.
Ce prince qui m'a accompagné toute ma vie s'appelait Cabu.

Ce soir, j'ai les boules... et j'ai pleuré comme un gosse.

Adieu Cabu.

Après la version 1 aux couleurs un peu sales... Après la version 2 100% numérique aux couleurs un peu trop flashantes et très (trop ?) lisses... voici la troisième version !

Cette version a été réalisée aux pastels secs sur papier Ingres (pensée nostalgique pour mon ancienne école d'art...) puis scannée. Les contours du dessin original à l'encre ont été ajoutés par dessus.

Qu'en pensez-vous ?

VERSION 1

VERSION 2

VERSION 3 (aux pastels secs, donc !)

A suivre...  

Un jour de plus et déjà un nouvel essai (toujours armé de ma souris (!) et de Corel PhotoPaint).

Les couleurs sont encore assez flashantes... mais le fait d'avoir gommé certaines lignes noires et d'avoir remplacé certaines couleurs par d'autres a pour résultat un décor un peu plus harmonieux (avec un rendu assez proche du pastel sec dans le fondu des couleurs).

HIER:

AUJOURD'HUI:

A suivre...   

Cette fois-ci, je vous propose une image pas terminée, un simple test pour voir si "ça" peut marcher.

Dans un premier temps, j'ai scanné un dessin fait au stylo-feutre. Il s'agit d'une mise au propre d'un décor de mon prochain court métrage d'animation Slurp !.

J'ai voulu ici tenter une approche très "illustration anglaise du XIXème siècle", avec un maximum de contours et de détails.

Je me suis ensuite amusé à faire des tests de couleurs via un logiciel de dessin, à la souris (oui, j'avoue, je n'ai pas de palette graphique !) avec un rendu "aquarelle".

Mes premiers pas avec la décomposition d'une image en différents "calques" et sa mise en couleur 100% informatique: j'en été tout excité !  

Je dois avouer être assez fan de ce rendu sans contours, animé, saturé et lumineux... très artistique !

J'ai ensuite superposé l'image des contours et l'image faite de couleurs et... SURPRISE !!

Le test ne fonctionne pas et donne lieu à une image aux couleurs ternes et sales.

Un test sert aussi à ça: tenter des trucs, se planter et recommencer pour un meilleur rendu final !   

A suivre !

Mon court métrage d'animation Slurp ! n'en est encore qu'à l'état de projet que, déjà, on m'offre les produits dérivés pour Noël !  

Voici un cadeau que j'ai reçu aujourd'hui: l'adorable commanditaire a demandé à un artisan lyonnais très sympa d'oeuvrer et le rendu m'a sincèrement bluffé.
Merci à L'Art-Elier pour leur talent !

Ce petit vitrail a été réalisé à partir d'un croquis original (piqué dans mes dossiers sans que je ne m'en rende compte !).

1/ L'original:

2/ Le cadeau qui m'a émerveillé et ému:

Sympa, non ?

Certains (beaucoup !) croient que faire du dessin animé, c'est faire de bêtes dessins sans intérêt mais vaguement mignons... sorte de cadeau de gamins attardés qui se proclament "réalisateurs" à des gamins cinéphages.

On oublie souvent que réaliser un film d'animation est créer une sorte de "vrai" film mais au ralenti.

Et même avant que n'importe quel mouvement commence à prendre vie sur pellicule, il faut détailler au maximum chaque élément: design du personnage (cf note précédente), décor, action, etc... et que tout ce puzzle composé de centaines d'éléments différents (et parfois réalisés par plusieurs personnes différentes) donne un tout, un résultat final égal de bout en bout.

Bref, c'est un travail. Un VRAI travail.

Ceci dit, voici quelques croquis préparatoires de mise en scène pour préparer une scène à storyboarder (pour simplifier: des dessins de pré-préproduction).

Pour cette scène, un ami m'a suggéré de m'inspirer de Tom Cruise dans Cocktail. Je n'ai jamais vu le film mais tout ce dont j'ai entendu parler, c'est que l'acteur américain fait le malin derrière son bar.

J'ai imaginé l'action. Le personnage de mon court métrage, Slurp !, est glacier de profession.

Après analyse de l'animatique de mon prochain court métrage d'animation "Slurp !" (et grâce à l'oeil avisé de deux amis), je suis en train de modifier certaines choses du storyboard original.

Pour ce faire, rien de moins que la création d'un nouveau personnage: le Glacier !
Là où le personnage original ne devait être que secondaire et à peine vu, voici qu'à présent il a sa propre scène... d'où l'intérêt de lui donner un graphisme un peu plus poussé et plaisant.

Voici donc un petit montage montrant cette évolution graphique:

1/ le "premier jet"

2/ une version très Errol Flynn, très "cliché du glacier italien"

3/ Errol Flynn glabre et rajeuni... un chouilla bad boy

4/ une version un peu plus épaissie, un peu plus âgée de la version 3

5/ un petit croquis qui n'a rien à voir mais qui a fait évoluer le graphisme du visage du personnage du Glacier

6/ la version définitive, en couleur, du glacier... qui ressemble beaucoup à la version 4 mais en plus fine, plus jeune et plus énergique.

Je rappelle, à toutes fins utiles, que ces dessins sont protégés grâce à la SACD et la loi du Copyright.  

Cet anglicisme barbare est en fait la dénomination usitée dans le monde du film d'animation pour évoquer une "feuille de modèle".

Sur cette feuille sont détaillés les moindres éléments composant un personnage (attitudes, dessin de face/profil et 3/4, etc) afin que chaque dessinateur œuvrant à la fabrication d'un film d'animation puisse se conformer à une seule et même manière de dessiner ledit personnage (et non pas improviser en lui dessinant, par exemple, un nez trop grand ou en lui donnant une attitude qui ne corresponde pas au caractère du personnage défini par le réalisateur).

Voici, ci-dessous, un exemple de model sheet pour un personnage secondaire de mon court métrage d'animation Slurp !: ici, l'accent est mis sur la construction du torse.

A suivre...