Ça marche !
Aujourd'hui, je vous propose un document qui m'aidera tout au long de mon court métrage d'animation Slurp ! : la décomposition, en phases principales, de la marche de ma Pin-up !
C'est un exercice de base pour un animateur mais c'est toujours un moment important car une marche en dit beaucoup sur l'état d'esprit d'une personne.
En plus de ça, une marche animée doit également gérer plein d'éléments en même temps:
- équilibre du personnage,
- étirement et écrasement des volumes (le fameux "squash & stretch") pour donner du poids aux personnages et aux différents parties qui le constituent (tête, seins, cheveux, etc),
- les "retards" (c'est à dire le décalage de rythme des parties plus souples ou plus molles par rapport à l'action principale: cheveux, robe, seins, etc).
Le tout en trouvant LE rythme parfait pour une marche "générique" du personnage.
Ici, la marche très sexy de ma Pin-up se fait en un cycle de 20 dessins.
Pour la construction, commencer par les dessins 1 et 12, qui sont les "contacts" des pieds lors d'un cycle de marche (composé de 2 pas, donc): un pied est au sol, sur la pointe et l'autre pied arrive sur le sol, à la pointe.
Dessiner ensuite les dessins "hauts" (6 et 17), qui vont étirer la silhouette du personnage car, dans un mouvement de marche, ces positions servent à donner une sorte d'élan pour le pas suivant.
Dessiner ensuite les positions "basses" (3 et 14), qui vont écraser ladite silhouette car, dans cette position, les deux pieds du personnages sont bien ancrés au sol afin de d'anticiper le mouvement d'élan décrit ci-dessus.
Pourquoi ces positions hautes et basses ? Marchez donc et étudier votre marche: vous verrez que lorsqu'on marche, le corps fait un mouvement de va-et-vient de bas en haut.
Une fois le tout animé et complété par des dessins intermédiaires pour donner plus de souplesse à la marche, voilà le résultat.
Vous voyez ?
Quand on parle de dessin animé, on imagine toujours un mec un peu dingue en train de grimacer devant sa glace pour dessiner un visage... mais dans chaque geste, chaque mouvement, il y a une grande quantité de choses à gérer en même temps, étape par étape, en plus de l'action principale afin que l'ensemble ait l'air bien réel... et crédible pour le spectateur !